La manière dont Dieu nous change
De temps en temps, nous avons tous des moments dans nos vies où nous galérons. Des moments que nous aimerions différents. Cela peut être dû à des échecs moraux ou des habitudes qui nous découragent. Comment Dieu veut-il que nous agissions dans ces circonstances ? Y a-t-il une manière de trouver une certaine liberté et un vrai changement ? Oui ! Ce que j’ai compris sur la grâce de Dieu a fait une grande différence dans ma vie. Et je crois que ça peut faire une grande différence dans ta vie également.
Quand tu entends le mot grâce, quelle est la première chose qui te vient à l’esprit ? Je pense que la meilleure définition que j’ai trouvée est celle de l’auteur Joseph Cooke qui a écrit : « La grâce n’est rien de plus ou de moins que la représentation de l’amour quand elle rencontre l’imperfection, la faiblesse, l’échec, le péché. »1
Qu’est ce que la Grâce ?
C’est cette qualité de Dieu qui lui permet de ne pas nous traiter selon nos péchés ou de réagir contre nous en fonction de nos fautes. C’est la fidélité de Dieu envers nous, même lorsque nous ne sommes pas fidèles. En réalité, c’est ce que l’amour devrait toujours être quand il rencontre ce qui est déplaisant, faible, méprisable et celui qui ne le mérite pas. Dieu veut répondre à tes besoins sans rapport avec le mérite. C’est une faveur imméritée.
La grâce de Dieu déverse son amour, sa bonté, sa faveur sur tous ceux qui lui font confiance. Tu n’as pas à la gagner. Tu as juste besoin d’être en relation avec lui pour recevoir sa grâce.
C’est lorsque nous prenons conscience des domaines de nos vies dans lesquels nous agissons mal que nous avons le plus besoin de la grâce de Dieu, comme lorsque nous prenons de mauvaises décisions, avons des habitudes et attitudes dont nous avons honte et que nous voulons que Dieu change. Mais nous pouvons avoir peur de sa condamnation. Si nous avons accepté le Christ comme notre Sauveur et notre Seigneur, celui-ci nous déclare siens, nous pardonne, et nous sommes désormais au bénéfice de sa grâce. C’est sa grâce qui nous libère et nous change. C’est pourquoi c’est si important de connaître ce que disent les Ecritures de la grâce de Dieu.
Nous savons tous pertinemment qu’il y a en nous un bon côté et un mauvais côté. Nous désirons tous nous montrer aux autres sous notre meilleur jour. Mais nous avons aussi un côté que nous aimerions cacher – fait de choses dont nous avons honte.
Nous vivons dans une culture tournée vers « l’auto-amélioration ». Nous employons une grande partie de notre temps et de notre énergie à nous analyser et à essayer de comprendre comment devenir meilleurs. Nous faisons du shopping, du sport et nous concentrons notre temps, notre énergie et notre argent pour améliorer ce que nous considérons comme mauvais. Et ce que nous ne pouvons pas changer ou n’avons pas encore réussi à changer, nous essayons de le cacher.
Se cacher de la honte
Est-ce que tu t’es déjà trouvé dans une situation où tu apprends à connaître quelqu’un et tu t’es dit : « J’espère qu’il n’apprendra jamais ça sur moi » ? Ou as-tu déjà dit à un ami proche : « S’il-te-plaît, ne répète cela à personne ». Quand nous commençons notre relation avec Dieu, nous avons tendance à penser qu’il est comme nous. Nous pensons que nous devons lui cacher notre mauvais côté. Cependant, si nous essayons de lui cacher les aspects inacceptables de notre personnalité, nous ne pouvons plus communiquer pleinement avec Dieu.
Dieu n’est pas comme ça. Ses voies ne sont pas nos voies. Il n’accepte pas notre bon côté tout en rejetant notre mauvais côté. Il nous voit comme une personne à part entière. Il ne nous voit pas avec une double personnalité. Il dit : « n’essaye pas de rendre meilleur ton mauvais côté. C’est impossible par toi-même. L’amélioration que tu peux y apporter m’importe peu, ce ne sera jamais assez bien, car je suis parfait. Donne-moi ton bon et ton mauvais côté et laisse-moi te compléter. »
Comment pouvons-nous expérimenter la grâce de Dieu ?
C’est difficile de comprendre la grâce sans comprendre la loi. Nous voyons la loi parfaite de Dieu, ses commandements, comment il veut que nous vivions. Et franchement, bien souvent, nous ne sommes pas à la hauteur. Que faisons-nous avec la loi, avec les commandements de Dieu ? La loi est comme un miroir pour nous. Quand tu regardes dans un miroir, tu vois peut- être une grosse trace de boue sur ton visage dont tu n’avais pas conscience avant. Le miroir ne peut pas te débarrasser de la boue, mais tu es vraiment heureux de l’avoir regardé avant de sortir de chez toi. De la même manière, la loi de Dieu révèle nos lacunes, nos péchés, et nous sommes reconnaissants de les avoir vus, afin de pouvoir les amener à Dieu, et Dieu s’en occupe dans sa grâce. Galates 3 :24 dit : « Ainsi, la Loi a été comme un gardien chargé de nous conduire au Christ pour que nous soyons déclarés justes devant Dieu par la foi. » Quand nous venons au Christ, nous savons que nous avons besoin d’un Sauveur.
Hébreux 4 :13-16 dit : « Nulle créature n'échappe au regard de Dieu, tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Ainsi, puisque nous avons en Jésus, le Fils de Dieu, un grand-prêtre éminent qui a traversé les cieux, demeurons fermement attachés à la foi que nous reconnaissons comme vraie. En effet, nous n'avons pas un grand-prêtre qui serait incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment. »
Viens en vérité et humilité
Nous pouvons expérimenter la grâce quand nous nous approchons du trône de grâce avec vérité et humilité. L’opposé de venir en vérité, c’est essayer de se cacher et nous ne venons pas dans la lumière.
Je vais être sincère et partager un aspect de ma vie que j’ai besoin d’amener au Seigneur, à son trône de grâce. Tout ce qui concerne la nourriture a toujours été difficile pour moi. Je ne me rappelle pas avoir été grosse étant enfant mais je me rappelle quand j’étais en seconde, mes amies (qui pesaient moins que moi) se plaignaient d’être grosses. Et je pensais, « Si elles se trouvent grosses alors que je pèse plus qu’elles, je dois vraiment être grosse ! » Je pense qu’à cette époque, je pesais environ 54 kg. C’est à ce moment-là que la nourriture est devenue un problème dans ma vie. Je pensais constamment à ce que je ne devrais pas manger, ce qui me donnait envie de manger encore plus.
Et ma mère disait des choses comme : « Je pense que tes vêtements t’iraient mieux si tu ne mangeais pas cela. Pourquoi n’essayes-tu pas de perdre du poids ? » Elle m’a même emmenée chez une diététicienne.
Quand je suis rentrée à l’université, je savais que je ne devais pas manger certaines choses, mais je les achetais puis je les cachais. Je cachais des barres chocolatées dans mes placards. Une fois, j’ai même caché un gâteau de 500 g sous mon lit. Et si quelqu’un me disait que je ne devais pas manger de quelque chose, ça me donnait dix fois plus envie d’en manger. Nous avions deux fast-food sur mon campus. Je me rappelle que j’allais dans un, commandais un hamburger au fromage, des frites et un coca et les mangeais. Puis je retournais dans ma voiture et j’allais au deuxième, où je commandais un autre hamburger, des frites et un milkshake. J’avais trop honte de prendre beaucoup de nourriture dans le même endroit donc j’allais dans deux endroits différents. Et si je n’avais pas beaucoup de temps, j’allais dans un des fast-food et commandais : « alors, je voudrais un hamburger, des frites et un coca. » puis je disais « Qu’est ce qu’il m’a dit qu’il voulait déjà ? Ah oui, un hamburger, un coca et des frites. » Je faisais semblant de commander pour deux personnes. Puis je sortais et je mangeais tout. Mais je me cachais. Et je mentais.
Etre libéré du besoin de se cacher
Quand j’ai confié ma vie au Christ, celui-ci m’a acceptée comme j’étais et progressivement, au fil des années, j’ai eu pas mal d’occasions de guérison dans le domaine de la nourriture. A l’époque, j’étais boulimique et au fil du temps, le Seigneur m’a délivrée en grande partie de cette dépendance.
Mais parfois, j’ai du mal, surtout avec mes pensées. Par exemple, je savais que je devais parler à une conférence à Keystone dans le Colorado, et j’ai pensé : « J’ai besoin de perdre du poids d’ici à ce que j’arrive à Keystone. » J’essayais mais je n’y arrivais pas vraiment. Donc je pensais, « d’accord, lundi prochain je m’y mets. » Alors que les jours passaient et qu’il ne me restait que deux semaines avant la conférence, je voulais toujours perdre ces 5 kilos. Plus j’essayais, moins j’y arrivais. Je dis à une amie proche : « Tu sais Kay, je suis vraiment découragée à propos de mon poids. Je ne vais pas vraiment bien. J’aimerais perdre 5 kilos avant d’aller à Keystone. » Je lui ai dit combien je pesais. Elle me regarda droit dans les yeux et me dit : « tu crois que les gens là-bas vont t’aimer d’avantage si tu pèse moins ? » Les larmes me montèrent aux yeux. Et je lui : dis « Tu sais Kay, je crois qu’il y a quelque chose en moi qui pense vraiment cela. » Elle me regarda et me dit : « Ney, je t’aime telle que tu es. Je me moque de savoir combien tu pèses. » Et j’ai commencé à pleurer. Mon ami Kay venait de faire preuve de grâce envers moi alors que je lui avais avoué la vérité en toute humilité. Et vous savez ce qui s’est passé ? J’ai trouvé une nouvelle motivation en moi et j’ai perdu ces kilos.
Ce que la loi ne pouvait pas faire, la grâce l’a fait. Dans Hébreux 13 :9, on peut lire : « il est bon que le cœur soit affermi par la grâce ». Dieu fera de même pour nous, si nous venons à lui en toute honnêteté.
Regarde le passage de Luc 18 :9-14 où Jésus dit cette parabole : « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était pharisien et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. »
Viens avec honnêteté et foi
Si nous refusons de nous humilier et de recevoir sa grâce, il n’y a pas de relation. Alors, venons au Seigneur et disons-lui que nous avons échoué dans ce domaine ; il nous aidera dans ce besoin par sa grâce. Dieu ne demande pas que nous nous changions nous-mêmes. Il nous demande de venir à lui avec honnêteté et foi et de nous décharger sur lui de tous nos problèmes (1 Pierre 5 :5-7)
Les personnes qui grandissent le plus sont celles qui ont conscience de leurs lacunes et au lieu d’être sur la défensive, elles sont capables de dire : « Seigneur, aie pitié de moi, pauvre pécheur. »
Les pharisiens passaient beaucoup de temps à essayer d’être saints, d’obéir à la loi, mais ils faisaient cela afin d’impressionner les autres. Jésus les appelait des « tombeaux blanchis ». Ils avaient l’air bien de l’extérieur, mais à l’intérieur, ils étaient morts et leur cœur était aigri contre Jésus. Par exemple, ils poussaient à l’extrême l’obéissance à la loi qui disait : « tu ne travailleras pas le jour du Sabbat ». Et quand Jésus, ému de compassion, guérit quelqu’un le jour du sabbat, ils le critiquèrent.
Bien des fois, il est plus simple pour nous d’avoir une relation avec la loi que d’en avoir une avec le Seigneur. Et Satan préfère qu’on se concentre sur la loi (les commandements de Dieu) plutôt que sur le Seigneur.
Voulons-nous expérimenter la grâce de Dieu ? Nous devons venir vers lui en toute vérité et humilité. Jacques 4 :6 nous dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. »
Il y a plusieurs années, une jeune femme est venue me voir à la fin d’un séminaire. Son visage était sombre et elle me semblait opprimée et se sentait condamnée. Alors que nous avons commencé à parler, je me suis rendu compte que le Christ était dans sa vie mais elle avait une habitude dont elle avait énormément honte. Elle avait essayé de nombreuses fois de s’en débarrasser mais cela n’avait servi à rien. Elle ne pouvait pas arrêter. Malgré tous ses efforts et ses vœux pour arrêter, elle n’y arrivait pas. Et quand cela se produisait, elle se sentait horrible et condamnée. Je lui ai expliqué que Satan aime quand nous pêchons, il aime nous le rappeler sans cesse et nous condamner. Je lui ai demandé si elle en avait parlé au Seigneur. Elle me répondit que non, tellement elle en avait honte. Je lui ai dit : « la prochaine fois que ça t’arrive, au lieu de rester isolée et de te sentir condamnée, je veux que tu utilises ce péché pour te rappeler de l’amour de Dieu. Amène ce problème à sa lumière et dis quelque chose comme : « Seigneur, je te remercie parce que je t’appartiens et que tu m’aimes. Seigneur, le sang de Jésus-Christ me purifie de tous mes péchés. Seigneur, je reconnais mon péché, mais je ne peux pas faire autrement sauf si tu m’en donnes la force. Seigneur, je te remets ma volonté et ma vie. Peux-tu faire en moi et à travers moi par ton Esprit ce que je ne peux pas faire par moi-même ? »
J’ai prié avec elle et ensemble nous avons remercié Dieu pour sa grâce et sa paix. C’était vraiment évident qu’elle voulait se repentir et se détourner de ce péché. Et elle l’a fait. Quelques mois plus tard, j’ai reçu un message d’elle disant qu’elle avait fait ce que je lui avais conseillé de faire et je pus y lire : « Ney, je suis émerveillée de voir comment durant ces quelques mois, tout ce qui me préoccupait a bien diminué par rapport à avant. » Elle avait été sous l’emprise du péché mais elle en fut libérée par la grâce. Quand elle s’est humilié devant Dieu et devant moi et a apporté son péché à la lumière de la grâce de Dieu, il l’a rejointe.
Le croire pour le recevoir
Hébreux 4 :13 dit : « Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. »
Romains 5 :20 nous dit : « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » La grâce de Dieu est là mais nous devons y croire pour la recevoir. Nous devons prendre Dieu au mot, quand il nous dit que sa grâce est là, afin d’être capables de la recevoir. Quelqu’un a dit qu’il y a une condition indéniable qui doit être remplie si nous voulons que la grâce nous change : nous devons répondre à Dieu avec confiance. Et il agira.
Si je sais que Dieu est complètement digne de confiance, si je sais que son amour est absolument réel, que sa bonté est complètement sincère, qu’il me promet vraiment une vie abondante, alors il fera ce qui est dans sa nature : il viendra me chercher dans les profondeurs où je vis vraiment. Sa grâce peut me transformer. Elle peut toucher même la motivation la plus profonde de mon cœur et faire de moi une nouvelle personne. Et ça, c’est ce que Dieu a promis de faire en nous. Il dit : « Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. » (Hébreux 8 :10) Dieu va faire dans nos vies par sa grâce ce que la loi ne pourra jamais faire.
2 Corinthiens 3 :18 nous dit : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » La transformation est un processus. Quand nous faisons confiance à Dieu et le prenons au mot, il est libre de transformer notre cœur et notre esprit. Mais il faut bien comprendre que ce changement ne se passe pas en un claquement de doigts. C’est un processus.
Lewis Sperry Chaffer a écrit un livre très clair sur la grâce et il dit : « Le témoignage de la Parole de Dieu, c’est que chaque aspect du salut, chaque bénédiction de la grâce divine, dans le temps et l’éternité, est conditionné seulement par ce qu’on croit. »
Dieu nous transforme par sa grâce
Comment donc expérimentons-nous la grâce de Dieu ? Nous venons au Seigneur dans nos faiblesses, avec nos incapacités, nos péchés et nos échecs. Nous choisissons de croire en son amour et en sa capacité de nous changer, alors que nous demeurons dans sa grâce. Le résultat, c’est que nous grandissons.
2 Pierre 3 :18 dit : « Grandissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. »
Dans l’histoire du fils prodigue dans Luc 15, le fils prodigue est parti de la maison, a dépensé la fortune de son père, et a fini par se rendre compte de son besoin et de la bonté possible de son père. (Verset 17) « Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim! Je vais retourner vers mon père et je lui dirai: ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes ouvriers.’ » Il s’humilia lui-même et se leva pour aller vers son père. Il était honnête quand il est revenu vers le père. Mais le frère aîné n’a pas du tout aimé cela. Lui qui s’est opposé à son père, parce que celui-ci avait étendu sa grâce à son jeune fils, représente le légalisme. Le frère aîné disait : « il n’a pas obéi à la loi, il ne mérite pas ta grâce ». Mais le père aimait toujours le fils prodigue, quoi qu’il ait fait.
Notre relation avec Dieu est plus puissante que la loi. Satan préférerait que nous restions attachés à la loi et au légalisme afin que nous soyons constamment sous la culpabilité et la condamnation. Mais le Seigneur dit en Romains 8 : 1 : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ ». Sous la grâce, nous avons bien plus que nos propres ressources. Nous avons le Saint-Esprit de Dieu qui nous permet de faire sa volonté. La vie remplie de l’Esprit, c’est être toujours plus conscients de sa grâce. La vie remplie de l’Esprit, c’est reconnaître quand je tombe et revenir à Dieu. C’est quand nous prenons nos responsabilités vis-à-vis de nos péchés et demandons à Dieu de nous changer, que nous grandissons réellement.
Sur la croix, Jésus est mort pour nos péchés, pour nos torts. Nous étions coupables et il a payé pour cette culpabilité. Quand nous confessons nos péchés, nous nous occupons de ce qui est mal dans nos vies et de ce dont la croix s’est déjà occupée. Etre un homme ou une femme de Dieu consiste à être humble et honnête en ce qui concerne nos péchés et accepter sa grâce.
John Powell a dit : « Nous pensons que nous devons changer, grandir et être bons afin d’être aimés. Mais plutôt nous sommes aimés et recevons sa grâce afin de pouvoir changer, grandir et être bons. »
La seule limite à la guérison dans nos vies, c’est ce que nous souhaitons cacher et ne révélons pas sur nous-mêmes. Pour grandir, nous devons nous engager dans la vérité. La grâce nous donne la liberté de venir devant Dieu, de faire face à la vérité sur nous-mêmes à la lumière de sa parole, de savoir que nous sommes complètement aimés et acceptés par lui, qu’il nous appelle à venir à lui avec tous nos péchés afin qu’il puisse nous aider à vivre la liberté (Jean 8 :32) et une vie plus abondante (Jean 10 :10).
Plus de condamnation
Je me souviens d’une jeune femme qui était venue me voir pour des conseils. Elle m’expliqua que son estomac formait des nœuds, que sa culpabilité la détruisait et qu’elle ne pouvait plus dormir. Elle se sentait condamnée et humiliée à cause de l’immoralité dans laquelle elle était impliquée. Elle savait que la parole de Dieu disait qu’elle ne devait pas se conduire ainsi. Elle était emprisonnée dans une toile et redoutait de le dire à quelqu’un, de peur d’être rejetée. La tête basse, elle murmura toute l’histoire. Elle n’a rien laissé de côté car elle avait besoin d’aide. Son remord à propos de ce péché était authentique. Elle voulait se repentir. En ma présence, elle confessa son péché au Seigneur et reçut son pardon et sa grâce. Elle me dit plus tard que quand elle est venue me voir, elle était dans une prison émotionnelle. Mais au lieu de trouver le rejet, elle reçut de l’amour et de l’acceptation.
Plusieurs mois plus tard, j’ai reçu une lettre d’elle. Elle me disait : « mes chaînes sont tombées, la porte du donjon s’est ouverte, mon lourd fardeau a été enlevé de mes épaules. J’ai ressenti de la liberté et une réelle fraîcheur. Quand je vous ai parlé, je n’ai rien fait. C’est vous qui m’avez montré son amour, son acceptation et son pardon envers moi. » Je lui ai demandé à ce moment là si elle voulait que nous soyons redevables l’une envers l’autre, ce qu’elle a accepté. Elle me dit plus tard que ce ne fut jamais un fardeau. Elle reçut de l’aide supplémentaire et comprit mieux ses propres besoins. Elle me dit que la grâce était devenue bien plus qu’une théorie parce qu’elle l’avait expérimentée.
La loi qui est bonne, sainte et parfaite lui avait révélé son péché comme un miroir. Elle s’était humiliée. Elle a confessé son péché. Elle s’est avoué la vérité à elle-même ainsi qu’à moi et au Seigneur. Et ce ne fut qu’après qu’elle reçut la grâce au moment où elle en avait besoin. Amener ses péchés à la lumière et au Seigneur avec humilité et vérité lui a permis de recevoir sa grâce et l’a libérée afin de grandir.
Réfléchis à tes propres zones d’ombre où tu te sens condamné et as peur d’être rejeté, là où tu as l’impression que tu dois être parfait. Nous devons venir à Dieu avec humilité et vérité dans les domaines où nous n’arrivons pas à respecter sa loi. Tu n’as pas besoin de te cacher. Tu n’as pas besoin de mentir. Tu n’as pas besoin de te sentir condamné.
« Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. Car la loi de l'Esprit qui nous donne la vie dans l'union avec Jésus-Christ t'a libéré de la loi du péché et de la mort. Car ce que la Loi était incapable de faire, parce que l'état de l'homme la rendait impuissante, Dieu l'a fait: il a envoyé son propre Fils avec une nature semblable à celle des hommes pécheurs et, pour régler le problème du péché[b], il a exécuté sur cet homme la sanction qu'encourt le péché. Il l'a fait pour que la juste exigence de la Loi soit pleinement satisfaite en nous qui vivons, non plus à la manière de l'homme livré à lui-même, mais dans la dépendance de l'Esprit. » (Romains 8 :1-4)
« Dieu s'oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles. Tenez-vous donc humblement sous la main puissante de Dieu, pour qu'il vous élève au moment qu'il a fixé. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 pierre 5 :5-7)
« Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous? Lui qui n'a même pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui? … Le Christ intercède pour nous… Qu'est-ce qui pourra nous arracher à l'amour du Christ? … Oui, j'en ai l'absolue certitude: ni la mort ni la vie … ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8 :31-39)
(1) Free For The Taking – The Life-Changing Power of Grace (le pouvoir de la grâce peut changer une vie)
Extrait d’un livre de Ney Bailey publié par Waterbrook Press Copyright © 2004. Tous droits réservés. Aucune portion de ce matériel ne peut être reproduite ou transmise sous une autre forme sans autorisation écrite. Partager cet article avec un quelqu’un d’autre est permis, à condition de l’accompagner de ce message de copyright.
Ney Bailey est l’auteur de « Faith is not a feeling » (la foi n’est pas un sentiment) publié par Waterbrook Press
Lecture complémentaire : Changes That Heal, Dr. Henry Cloud. Zondervan